Saveurs aigres-douces d'une langue de contrastes: l'étude des variantes régionales francophones

 

Nathalie Bleser Potelle

Universidad de Granada

 

 

En ce XXIe siècle ayant vu le jour à l’heure de la fameuse “globalisation”, s’érigent un peu partout des courants régionalistes apparemment paradoxaux, soucieux de la préservation de leurs coutumes, de leurs traditions et de leurs langues. Rappelons par exemple le débat –houleux- que la Charte des langues régionales a suscité dans l’Hexagone.

Nous ne voyons dans ces réactions qu’un désir logique de la part des régions concernées de ne pas voir leurs spécificités englouties dans un “méga-magma” culturellement uniforme.

Or s’il en va ainsi pour la France, le phénomène existe également dans l’ensemble beaucoup plus vaste constitué par la Francophonie.  Aujourd’hui, bon nombre de “périphériques” osent reconnaître leurs différences linguistiques vis-à-vis de “la langue de Paris” et, qui plus est, les exposer à la face du monde francophone par le biais de nombreux documents écrits ou audiovisuels.

Pendant trop longtemps, la seule variante prise en considération en cours de FLE a été le français de l’île de France. Il nous semble que le mouvement amorcé par les régions et pays francophones doit être secondé dans nos classes, d’autant plus si nos élèves sont amenés un jour à être interprètes ou traducteurs de personnalités francophones ayant vécu sous  diverses latitudes.

Nous nous efforcerons donc de convaincre nos collègues francophones et francophiles d’élargir leurs horizons linguistiques en leur mettant une eau –exotique- à la bouche...