Diderot/Coelho: du
grand rouleau à la légende personnelle
Biringanine Ndagano
Université des Antilles et de la
Guyane
Ce texte analyse deux développements
différents du même (et vieux) postulat philosophique: le fatalisme. Chez
Diderot –matérialiste– la liberté et le bonheur humains sont incompatibles avec
Dieu. En revanche, chez Coelho –croyant, proche des courants «new-age»– Dieu
est un adjuvant au bonheur de l’homme, même si celui-ci demeure le premier
artisan de son destin, que l’écrivain brésilien appelle la «Légende
personnelle».
Coelho n’avait sans doute pas de
projet proprement littéraire en écrivant L ‘Alchimiste –un voyage
initiatique, une quête d’ascension et de perfection spirituelles– comme c’était
le cas avec Diderot dans Jacques Le Fataliste. Il n’en demeure pas moins
que L’Alchimiste doit une partie de son succès aux qualités narratives
de l’auteur, des qualités qui, finalement, autorisent un rapprochement avec de
grands textes littéraires.