Une grammaire
contrastive rénovée, atout plus que tabou
Marina Aragón Cobo
Universidad de Alicante
À l'époque des méthodes directes et structurales, l'analyse contrastive qui consistait à comparer la langue-source et la langue-cible, avait pour but de chercher dans l'influence de la langue 1 la cause d'erreurs observées dans l'apprentissage de la langue 2.
Si
les deux langues étaient en contact, l'interférence se produisait
inéluctablement. Il fallait
donc faire table rase chez l'apprenant de langue 2, de tout contact avec la
langue 1.
De nos jours, l'intégration des
langues est considérée comme un atout plus qu'un tabou, puisqu'on considère que
la langue maternelle est "un socle langagier" fécond dans une
démarche de conceptualisation contrastive.
Atout pour l'apprenant, qui comprend
mieux le fonctionnement des états de faits confrontés, atout pour l'enseignant
et le chercheur, car des études comparatives interlangues permettent d'élargir
certaines descriptions grammaticales de la langue cible.
Nous tenterons de montrer par des
exemples, qu'une grammaire contrastive rénovée permet d'élucider partiellement
les systèmes respectifs des langues, et de faire découvrir de nouveaux types de
descriptions grammaticales.