Du je(u) à l’écriture dans Souffles et La d’Hélène Cixous

 

Amelia Peral Crespo

Universitat d'Alacant

 

De nos jours, parler d’Hélène Cixous c’est encore et malgré tout parler de littérature féminine, de littérature écrite par les femmes, de femmes écrivains, de femmes auteurs, d’études de genres, enfin toute une série de noms pour en fait ne parler que de littérature du XXe siècle.

Il est bien vrai que la société, la politique, la littérature…a appartenu aux hommes, que le rôle des femmes a fait preuve de beaucoup d’études, que ces études sont importantes, qu’elles nous enrichissent, qu’elles nous ont dévoilé ce qui pendant si longtemps a été voilé, masqué, caché et, pourquoi ne pas le dire automatiquement enseveli.

Mais peut-on parler directement de littérature féminine dans le cas de l’immense production littéraire d’Hélène Cixous? Hélène Cixous a d’ailleurs a plusieurs reprises essayer d’expliquer quelle est sa position à ce sujet. Avons-nous bien voulu la comprendre?

Le XXe siècle a fait d’elle une féministe sans son consentement lorsqu’elle n’a fait que démontrer qu’elle est une femme. Elle est une femme et elle a osé non pas le dire mais l’écrire. Faute grave! Le XXe siècle ne lui a pas encore pardonné. Elle a voulu s’écrire et notre siècle a déposé sur elle la "croix" du féminisme.

Nous allons essayer de démontrer dans cette communication qu’Hélène Cixous est avant tout un auteur qui ne prétend pas faire de son écriture une apologie du féminisme, mais mettre en jeu son je. Il s’agit bien de voir et d’analyser le passage du jeu (textuel) à son propre je qui, le tout conforme l’écriture d’Hélène Cixous.

Par conséquent, comment dissocier le jeu du je? Pouvons-nous au moins le prétendre?